présentation

Les mets sont des mots.

La langue n’est-elle pas le commun dénominateur des mets et des mots ? L’organe qui permet de jouir des premiers comme des seconds dans l’oralité qui précède toute littérature? 

Au commencement, « les mots sont des mets » (Voir Roland Barthes à propos de Brillat-Savarin dans La Physiologie du goût). Dans Le Goût des mots, Françoise Héritier évoque merveilleusement ces « étonnements d’enfance où la découverte des mots du langage parlé s’apparentait à celle des confitures et bonbons ». On comprend alors mieux pourquoi la mémoire – celle des écrivains en particulier – garde trace de ces expériences premières. A côté de la célèbre « madeleine de Proust », la littérature ne manque pas d’exemples. La littérature a le pouvoir d’opérer ce renversement : les mets sont des mots!

Y a-t-il de la place pour ces sujets mineurs ? C’est de la poésie de ces « petits riens » qu’aux Editions du Pétrin, nous faisons notre pain ! Et, « se nourrir [ainsi], c’est [bien alors] exister, de manière fondamentale et non contingente » !(A propos d’Emmanuel Levinas dans « Genèse du sujet et altérité chez Nicolas Abraham et Emmanuel Levinas, Vivre et manger » de Michel Juffé).

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